Plantes médicinales : c'est quoi la qualité pharmaceutique ?

La phytothérapie, c’est un mot qui provient de deux racines grecques anciennes, "phyton" qui veut dire plante et "therapeia" qui signifie traitement.

Ainsi vous l’aurez compris, lorsque l’on parle de phytothérapie, cela se traduit par le soin, la thérapie ou encore le traitement par les plantes.

Selon une étude (1), 45% d’entre nous répondent avoir recours régulièrement à l’usage des plantes et 63% disent faire confiance à la phytothérapie. Ce recours croissant aux alternatives naturelles s’inscrit véritablement dans une démarche « d’écologisation de soi », pourtant cette méthode est utilisée depuis des siècles.

Depuis toujours, l’homme s’est appuyé sur son environnement, pour se nourrir, se protéger mais aussi pour se soigner. Le papyrus égyptien Ebers, datant de 1 500 avant J-C, fut le 1er recueil de plantes médicinales (2).

Par la suite, les médecins et apothicaires de l’antiquité ont constitués ce que l’on appelle une pharmacopée. Il s'agissait à l’époque d'un ouvrage regroupant principalement des plantes à usage thérapeutique. On y ajoute aujourd’hui les matières premières entrant dans la fabrication des médicaments.

Il faudra attendre le XVe siècle pour que l'invention de l'imprimerie en Europe rende l'usage des plantes accessible à tous, grâce à l’impression d’herbiers (2). C’est aussi à ce moment-là, que les apothicaires vont commencer à importer des plantes médicinales venues du monde entier.

Le XIXème siècle marque un tournant considérable pour la phytothérapie, notamment grâce aux progrès de la chimie pharmaceutique. Les chimistes sont désormais capables d’extraire des plantes de nombreuses molécules et de sélectionner, voir de modifier celles qui ont des effets thérapeutiques sur le corps humain : c’est ce que l’on appelle les principes actifs (2).

De nombreux médicaments que vous connaissez très bien sont issus de plantes, par exemple : l’aspirine provient d’un principe actif présent dans la Reine des près et l’écorce de saule.

Une plante est qualifiée de « médicinale » quand elle a des effets thérapeutiques sur l’organisme. La définition la plus récente de la Pharmacopée française (3) définit les plantes médicinales comme "des drogues végétales dont au moins une partie possède des propriétés médicamenteuses".

Ainsi, si l’on veut résumer simplement, ces plantes sont appelées « médicinales » car elles ont des vertus sur l’organisme. Elles contribuent à soigner, prévenir ou soulager certaines pathologies. 

plantes médicales et qualité pharmaceutique

Chez CALMELIA, on parle de plantes médicinales qui sont de qualité pharmaceutique. Comme nous l’avons expliqué, une plante médicinale est une plante qui a des vertus sur l’organisme.

Il faut également s’assurer que la plante soit de bonne qualité. Et pour cela il existe un référentiel incontournable en pharmacie : les Pharmacopées Françaises et Européennes. Si une plante répond aux normes de ces Pharmacopées, alors elle est qualifiée de « qualité pharmaceutique ». Voici des exemples d’analyses et de contrôles effectués pour chaque plante, notamment :

- Identification de la plante (botanique, critères organoleptiques)

- Dosage en principes actifs (molécules permettant l’efficacité sur l’organisme)

- Dosage des contaminants (pesticides (plus de 69 sont contrôlés dans la pharmacopée), métaux lourds…

Tous ces critères sont détaillés et adaptés à chaque plante dans la Pharmacopée. Ainsi, si la plante répond à toutes ces normes, elle est de qualité pharmaceutique. Pour assurer sa traçabilité, un n° de lot lui est attribué. Si elle ne répond pas à un des critères, le lot n’est pas libéré.

Cette qualité est la garantie pour le patient que la plante soit à la fois suffisamment concentrée pour avoir des bienfaits sur l’organisme, mais qu’elle soit aussi dénuée de contaminants.

Chacun est en droit d’attendre des plantes qu’elles agissent bénéfiquement sur son état de santé. La qualité des plantes ne peut être garantie que si les bonnes pratiques listées dans la Pharmacopée sont appliquées, et la traçabilité assurée de la récolte jusqu’à la consommation.

Depuis 1941, les pharmaciens sont en France, les seuls à pouvoir délivrer des plantes médicinales pour un usage thérapeutique, le diplôme d’herboriste ayant été supprimé (4).

Le pharmacien est actuellement le spécialiste des plantes médicinales car il dispose d’un savoir dans ce domaine grâce à sa formation pharmaceutique, au cours de laquelle il étudie la botanique et les propriétés des plantes, mais aussi par ses compétences acquises tout au long de son parcours.

En effet, il est important de confier le conseil des plantes médicinales aux pharmaciens car leur consommation doit être adaptée à chaque patient, à chaque situation et à chaque pathologie. A ce jour, environ 400 plantes médicinales sont exclusives à la pharmacie. (4)

N'hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien ! 

Pharmacie

Source (1) : sondage TNS-Sofres pour Les entreprises du médicament, LEEM, 24 mai 2011

Source(2) : quelles sont les origines de la phytothérapie ? – Site internet du VIDAL, le 10 août 2012

Source(3) : La pharmacopée Française est le recueil officiel national des médicaments. Parmi ce recueil, on y trouve la liste des plantes considérées comme possédant des propriétés médicinales selon la Pharmacopée française. (art. L. 4211-1 du Code de la Santé Publique)

Source (4) : Les plantes médicinales et l’herboristerie : à la croisée de savoirs ancestraux et d’enjeux d’avenir. – Site internet du Sénat, le 25 septembre 2018

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