Généralités sur le sommeil

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Nous passons environ un tiers de notre temps à dormir. Le sommeil est essentiel et nécessaire, il est donc important de bien le comprendre pour pouvoir le gérer.

Notre horloge biologique est calquée sur l’alternance jour/nuit par périodes de 24 heures. Elle peut cependant être modulée par des facteurs de l’environnement.

Parmi les nombreux mécanismes neurobiologiques qui jouent sur le sommeil, une hormone appelée mélatonine, produite par l’épiphyse, une glande de la zone cérébrale, participe à l’induction de l’endormissement lorsque la rétine de l’œil perçoit une baisse de la luminosité le soir.

On distingue plusieurs phases dans le sommeil en fonction de l’activité cérébrale et musculaire qui leur est associée :

  • Le sommeil lent = activité cérébrale ralentie. Il est composé de 4 stades :
    • Stade 1 et 2 – c’est le sommeil léger : il se caractérise par une diminution de l’activité du cerveau, une détente musculaire, un ralentissement du rythme cardiaque. Au stade 1, il est possible d’être réveillé par le moindre bruit.
    • Stade 3 et 4 - c’est le sommeil profond : le moment le plus réparateur du sommeil. Il survient surtout en début de nuit, pendant les 2 ou 3 premiers cycles de sommeil. C’est la phase pendant laquelle les organes refont leur réserve énergétique. Le cerveau a, à ce moment là, une sensibilité diminuée aux stimulations extérieures.
    • Le sommeil paradoxal = activité cérébrale intense : le cerveau est presqu’aussi actif qu’en état d’éveil et les globes oculaires ont des mouvements saccadés : c’est le moment des rêves.

Un cycle de sommeil est une alternance de sommeil lent et de sommeil paradoxal. Une nuit est composée d’environ 4 ou 5 cycles de 90 minutes chacun.

La durée d’endormissement (temps écoulé entre la décision de dormir et le sommeil) est en moyenne de 20 minutes. Elle est variable selon les individus, le degré de fatigue et l’environnement. En cas d’échec d’endormissement au bout de 20 minutes, il est recommandé de se relever quelques minutes puis de se recoucher plutôt que de forcer le sommeil.

La durée normale du sommeil varie avec l’âge : ainsi un nouveau-né dort 18h par jour , un enfant de 10 ans environ 10h et un adulte environ 7,5h. Cependant, elle est variable d’un individu à l’autre du fait de la variabilité génétique. Il existe ainsi plusieurs types de dormeurs en fonction de leur besoin en sommeil :

  • Les « petits dormeurs » n’ont besoin que de 5 à 6,5h de sommeil par jour sans ressentir de dette de sommeil en journée.
  • Les « gros dormeurs » ont besoin de 8 à 10h de sommeil par jour pour ne pas s’assoupir pendant la journée.

On estime cependant que 5 heures de sommeil est le seuil minimal au dessous duquel il existe un retentissement en journée et donc un danger pour la santé.

Par ailleurs, la structure du sommeil se modifie au cours des années : ainsi, les personnes âgées ont un sommeil entrecoupé d’épisodes d’éveil plus fréquents et prolongés. Ils ont par ailleurs tendance à s’éveiller plus tôt le matin, et à se coucher plus tôt.

Le sommeil est indispensable à la vie.

Il joue un rôle primordial dans :

  • le développement et la maturité cérébrale,
  • les apprentissages et les fonctions de compréhension,
  • la gestion des émotions,
  • les fonctions métaboliques et la régulation hormonale (hormone de croissance, cortisol, insuline, hormone de la faim et de la satiété, etc…),
  • les fonctions immunitaires.

Pendant le sommeil, le cerveau fait le tri dans les différentes informations acquises en journée pour ne garder que ce qui est utile. Un manque de sommeil impacte considérablement le processus de mémorisation.

Il a été montré que dormir insuffisamment avait aussi un impact négatif sur la santé avec, entre autres :

  • Baisse de la vigilance et des fonctions cognitives,
  • Augmentation des maladies métaboliques (obésité, diabète) et des pathologies cardiovasculaires,
  • Baisse des défenses immunitaires,
  • Accélération du processus de vieillissement.

En cas de carence profonde en sommeil, on constate l’apparition de troubles du comportement (irritabilité, agressivité, dépression) voire des troubles de type psychiatrique (hallucinations).

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